Le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a souligné, dans une interview publiée dimanche, que les troupes de l'Alliance atlantique resteront en Afghanistan «le temps qu'il faudra pour finir le travail».

«La défaite n'est pas une option, nous vaincrons. Les talibans ne gagneront jamais, ni ne reviendront au pouvoir par la force. Jamais nous ne permettrons qu'Al-Qaïda dispose d'un refuge en Afghanistan», a affirmé l'ex-premier ministre danois dans un entretien au journal espagnol ABC.

«Nous faisons des progrès dans tout le pays, nous avons la bonne stratégie, les forces nécessaires, nous avançons sur le terrain», a ajouté M. Rasmussen.

«Al-Qaïda n'a plus de refuge sûr en Afghanistan, ils sont pressés de toutes parts, spécialement dans leurs places fortes, comme la province du Helmand (sud-ouest) et à Kandahar (sud). Les talibans peuvent mettre des bombes, assassiner, terroriser mais ils ne peuvent gagner», a-t-il assuré.

Le secrétaire général de l'OTAN a encore souligné que 2011 ne marquerait pas le «retrait» des troupes occidentales d'Afghanistan comme on le pense souvent.

«Ce que nous ferons (en 2011) c'est engager un processus graduel pour remettre la responsabilité du maintien de la sécurité aux Afghans, quand les conditions le permettront».

Les États-Unis et l'OTAN ont déployé 150 000 soldats en Afghanistan pour combattre l'insurrection qui a commencé peu après la chute du régime taliban fin 2001.

Anders Fogh Rasmussen avait effectué vendredi sa première visite officielle en Espagne depuis qu'il occupe le poste de secrétaire général de l'OTAN.

Il en a profité pour demander aux membres de la coalition, en particulier l'Espagne, de fournir plus de militaires pour effectuer des missions de formation en Afghanistan.

Les États-Unis et leurs alliés de l'OTAN voient dans la formation de l'armée et de la police afghanes l'élément fondamental d'un éventuel retrait de leurs troupes. L'Espagne compte environ 1500 militaires en Afghanistan.