Les habitants palestiniens de Jérusalem-Est, secteur à majorité arabe de la Ville sainte, sont victimes d'un traitement discriminatoire de la part de la police israélienne, selon une association israélienne de défense des droits de l'homme.

Dans un rapport publié dimanche, l'Association israélienne pour la Défense des droits civiques (ACRI) affirme que «les confrontations entre colons juifs et Palestiniens sont monnaie courante sans que la police israélienne prenne la défense des citoyens palestiniens».

Pour cette ONG, les droits des Palestiniens du secteur oriental de Jérusalem, annexé en juin 1967, sont «bafoués» par les forces de l'ordre israéliennes.

Le rapport précise que «les Palestiniens portant plainte contre les colons juifs se retrouvent en position de suspects et arrêtés, et les dossiers sur des actes de violence perpétrés par des Juifs sont clos, faute de preuves».

Le rapport d'ACRI fait également état d'interrogatoires musclés par la police de mineurs palestiniens, «parfois âgés de moins de 12 ans», au milieu de la nuit, et de la présence de caméras de surveillance dirigées vers l'intérieur des maisons privées dans les quartiers arabes de Jérusalem-Est.

Le porte-parole de la police israélienne, Micky Rosenfeld, a rejeté en bloc ces accusations, déclarant à l'AFP que «nous sommes présents dans ces quartiers 24h sur 24 et nous réagissons à chaque incident».

La population de Jérusalem s'élève à près de 765.000 personnes, dont quelque 495 000 juifs (65%) et 270 000 Arabes (35%), presque tous des Palestiniens de Jérusalem-Est.

Près de 200 000 juifs vivent dans la partie orientale de la ville, dont l'annexion par Israël n'est pas reconnue par la communauté internationale.

La majorité vit dans douze quartiers de colonisation construits depuis 1967 mais ces dernières années, l'installation de familles juives dans les quartiers à majorité arabe de Jérusalem-Est a provoqué des tensions entre juifs et arabes.