Israël se réserve le droit d'utiliser «tous les moyens nécessaires» pour empêcher un bateau d'aide humanitaire, avec à bord des militantes pro-palestiniennes, d'entrer à Gaza, a averti vendredi l'ambassadrice d'Israël à l'ONU, Gabriela Shalev.

Dans une lettre au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, Mme Shalev affirme que le groupe organisateur du voyage «est soupçonné d'avoir des liens avec l'organisation terroriste Hezbollah».

Tout en étant parfaitement au courant des canaux officiels autorisés pour acheminer de l'aide à la bande de Gaza, les organisateurs «cherchent à provoquer une confrontation et à faire monter la tension dans notre région», poursuit la lettre.

«Étant donné l'actuelle situation de conflit armé entre l'organisation terroriste Hamas et l'État d'Israël (...), Israël se réserve le droit, en conformité avec le droit international, d'utiliser tous les moyens nécessaires» pour empêcher ce bateau de «violer le blocus naval de Gaza».

Un bateau d'aide humanitaire, avec à bord des militantes pro-palestiniennes déterminées à briser par la mer le blocus israélien de la bande de Gaza, quittera dimanche le Liban pour Chypre, a annoncé jeudi l'organisatrice de l'expédition.

Un assaut mené le 31 mai par l'armée israélienne contre une flottille humanitaire internationale qui faisait route vers Gaza avait coûté la vie à neuf passagers turcs.