Un entrepreneur américain qui s'est vu confier plus d'un milliard de dollars en contrats de reconstruction en Afghanistan fait l'objet d'enquêtes criminelle et civile relativement à des allégations affirmant qu'il aurait surfacturé le gouvernement, selon des documents de la cour fédérale.

Les procureurs américains portaient leur attention sur les possibles factures gonflées soumises par le groupe Louis Berger, établi à Morristown au New Jersey, à l'agence de développement international des États-Unis. Cette dernière est en charge de superviser beaucoup des projets gouvernementaux de reconstruction à l'étranger.

Louis Berger a été un joueur de premier plan dans les projets de développement financés par les États-Unis en Irak et en Afghanistan, avec 2 milliards de dollars en différents contrats de l'Agence de développement international, selon les données de l'organisation.

En Afghanistan, la firme menait un projet d'infrastructures de 1,4 milliard de dollars pour construire des routes et des centrales électriques. La construction d'écoles et de cliniques était aussi au programme du groupe Louis Berger dans ce pays.

Les données de l'agence révèlent qu'un projet de 305 millions pour la mise sur pied d'une centrale au diesel près de Kaboul a vu ses coûts tripler et sa livraison survenir un an plus tard que prévu.

Quant à l'Irak, le groupe Louis Berger a reçu 510 millions en contrats pour le développement de l'économie du pays, notamment par l'industrie et les marchés agricoles, selon les données de l'agence fédérale.

Les documents judiciaires ne précisaient pas quels projets les procureurs visaient à travers leurs enquêtes. Les responsables du groupe Louis Berger ont refusé de commenter l'affaire, samedi, après avoir émis un bref communiqué.

«Le groupe Louis Berger a travaillé et continuera à coopérer avec le gouvernement américain pour trouver une solution. Comme il s'agit d'une enquête en cours en ce moment, nous ne pouvons pas émettre d'autres commentaires», affirmait le communiqué.