Un homme armé faisant partie d'un groupe de malfaiteurs ayant tué dix travailleurs humanitaires dans le nord de l'Afghanistan il y a près de dix jours était monté à bord du véhicule de l'équipe médicale en auto-stop peu avant le massacre, a raconté l'unique survivant de l'attaque à l'Associated Press, samedi.

Dans une entrevue ponctuée de nombreuses pauses et de larmes pour ses défunts collègues, le conducteur qui a échappé à la mort, Safiullah, a soutenu que Dieu avait été bon avec lui.

Ainsi, le jour de l'attaque, soit le 5 août, l'équipe médicale a fait un arrêt de courtoisie sur le bord de la route pour embarquer trois hommes à bord de son véhicule, comme il est souvent d'usage dans cette région éloignée.

Peu après, les dix membres de la mission internationale d'assistance, soit six Américains, trois Afghans, une Allemande et une Britannique ont été tués par balle.

Cela a tragiquement mis fin à la mission de plus de deux semaines de l'équipe qui avait parcouru, essentiellement à pied et à dos de cheval, environ 160 kilomètres à travers les montagnes de l'Hindu Kush pour prodiguer des soins optiques et médicaux aux villageois de la province du Nuristan, dans l'est du pays.

Safiullah, âgé de 28 ans, a difficilement raconté comment l'équipe avait été attaquée par les bandits armés, qui leur criaient le mot «satellite» pour que ses membres délaissent leurs téléphones. Il a par la suite expliqué comment les malfaiteurs avait épargné sa vie et l'avaient forcé à marcher pendant des heures dans la forêt avant de le relâcher.