Le bilan de l'attentat perpétré samedi soir à Bassorah, dans le sud de l'Irak, s'est alourdi dimanche pour atteindre 43 morts et 185 blessés, selon les autorités locales. Un attentat-suicide à Ramadi, à l'ouest de Bagdad, a ensuite fait huit morts dimanche.

Samedi soir, des explosions ont secoué un marché de Bassorah, la deuxième ville d'Irak située à environ 550km au sud de Bagdad. Un responsable de la morgue de la ville a fait état de 43 morts, un bilan confirmé par le Dr Salah Abid, porte-parole du département de la Santé de Bassorah. Environ 185 personnes ont été blessées.

D'après des responsables de la police et un membre de la commission de sécurité de la ville, Ali al-Maliki, les explosions ont été provoquées par une voiture piégée et une bombe placée à côté d'un générateur électrique. La deuxième explosion a enflammé un réservoir de carburant, selon ces sources.

Dimanche, huit personnes, dont deux policiers, ont été tuées et 23 autres blessées dans l'explosion d'une voiture piégée conduite par un kamikaze dans le centre de Ramadi, une ville située à environ 115 km à l'ouest de Bagdad, selon les autorités irakiennes. Les victimes sont pour la plupart des civils qui faisaient la queue devant un bureau de poste pour recevoir une pension accordée à certains des Irakiens les plus pauvres.

Par ailleurs, une voiture piégée a explosé près d'une école et de commerces dimanche à Falloujah, ancien fief de l'insurrection à l'ouest de Bagdad, faisant deux morts et quatre blessés.

Dans le nord du pays, des tireurs ont abattu et tué Abdul-Karim al-Jubouri, un leader local de la milice sunnite. Deux de ses gardes du corps ont également été blessés.

Un soldat américain est également mort samedi dans la province de Babil, au sud de Bagdad, a annoncé dimanche le Pentagone, sans qu'on sache si ce décès est accidentel ou du à une action de combat. Il porte à 4414 le nombre de militaires américains morts en Irak depuis le début de la guerre en mars 2003, selon un décompte de l'Associated Press.