Sept policiers irakiens et un membre d'une milice luttant contre al-Qaïda ont été tués samedi dans les violences en Irak, selon des sources policières.

Ces attaques surviennent alors que l'Irak est dans une impasse politique cinq mois après les élections législatives, et que doit s'achever le 31 août la mission de combat des troupes américaines.

L'attaque la plus meurtrière a coûté la vie à quatre policiers et blessé deux civils et huit policiers à Saïdiya, quartier sunnite du sud de Bagdad qui fut un fief de l'insurrection et qui est toujours considéré comme dangereux.

«Des inconnus ont volé une voiture à Saïdiya et son propriétaire les a suivis jusqu'à leur domicile avant d'alerter la police. Des échanges de tirs ont eu lieu entre les policiers et les insurgés retranchés dans leur maison», a indiqué une source au ministère de l'Intérieur.

L'un des insurgés qui s'était enfui dans une maison mitoyenne, prenant en otage la famille, a été tué, a indiqué à l'AFP un des policiers blessés à l'hôpital Yarmouk. Les autres insurgés ont réussi à prendre la fuite.

Sur le lieu de l'accrochage, la police a trouvé une voiture piégée, des engins explosifs, des pistolets munis de silencieux, des grenades et des roquettes antichar, selon le ministère de l'Intérieur.

Toujours à Bagdad, un policier affecté à la circulation a été tué et un autre blessé dans une attaque de leur patrouille par des hommes armés dans le quartier nord de Hourriya.

En outre un policier a péri et trois autres ont été blessés ainsi que deux civils lorsque un kamikaze a fait détoner sa veste explosive au passage d'une patrouille circulant à pied à Mossoul, à 350 km au nord de Bagdad, a indiqué la police.

Dans l'ancien bastion des rebelles à Falloujah, à l'ouest de Bagdad, un policier a été tué et trois blessés par des hommes armés visant un point de contrôle, selon un officier. Treize personnes ont été blessées, dont quatre enfants et cinq femmes, quand des insurgés ont fait exploser des bombes dans des maisons de policiers.

Un chef des Sahwa, Sabah al-Obaidi, a en outre été tué par balle à Khales, à 65 km au nord-est de Bagdad, a indiqué la police. Formées d'ex-insurgés ralliés à la lutte contre Al-Qaïda, les Sahwa ont joué un rôle clé dans la baisse des violences en Irak.

Près de 10 000 soldats et policiers ont été tués depuis 2003 par les insurgés qui les considèrent comme des «suppôts de l'occupant» et du gouvernement dirigé par les chiites.