Une attaque terrestre menée mardi contre la base de l'OTAN à Kandahar s'est terminée par le décès de huit à dix insurgés talibans, selon les responsables militaires, qui ont qualifié l'assaut de travail d'amateurs et de désespéré.

L'attaque a duré une heure et a débuté quelques minutes seulement après que deux roquettes furent lancées contre la base de Kandahar, la plus importante dans le sud de l'Afghanistan.

En déclenchant ses charges, un insurgé portant une ceinture d'explosifs a réussi a créer une brèche dans les barrières de chaînes qui protègent la base.

Le commodore de l'air Gordon Moulds, en charge de l'aérodrome de Kandahar, a dit croire que les tirs de roquettes constituaient le signal de départ pour l'assaut terrestre. Il a affirmé qu'un soldat de la coalition avait été blessé par un débris de roquette.

«Les talibans ont effectué ce qui semblait être une attaque désespérée contre la base aérienne de Kandahar. Celle-ci n'a pas réussi - c'est le moins que l'on puisse dire», a expliqué le major canadien Josh Major, responsable de la Force opérationnelle à Kandahar. «Dix combattants ont attaqué une base d'environ 20 000 personnes.»

M. Major a affirmé que les soldats canadiens avaient répliqué à l'attaque revendiquée par les talibans.

«Nous avions des soldats canadiens très près du lieu où ils ont tenté de pénétrer la base et nos militaires ont immédiatement riposté, neutralisant l'ennemi et garantissant que leur attaque serait un échec sur toute la ligne. Celle-ci n'était pas vraiment bien planifiée, ni vraiment bien coordonnée.

Tout ce qu'ils ont réussi à faire, c'est de détruire une section de barrière qui vaut 70 $.»

Le major a indiqué qu'il était presque incorrect de qualifier les événements d'attaque, jugeant qu'il s'agissait plutôt d'un irritant, alors que les troupes canadiennes combattent les insurgés dans le district de Panjwaii, à l'ouest de la ville de Kandahar.