Le journaliste et défenseur iranien des droits de l'Homme Emadeddin Baghi a été condamné à un an de prison et interdit d'activité politique pendant cinq ans, rapporte le site Rahesabz, l'un des principaux forums de l'opposition au président Mahmoud Ahmadinejad.

M. Baghi a été condamné à «un an de prison et interdit d'activité politique pour cinq ans, après deux ans de procès pour avoir formé un groupe de défense des droits des prisonniers», indique Rahesabz.

Emadeddin Baghi, qui dirige l'Association pour la défense des droits des prisonniers, a obtenu le Prix des droits de l'Homme de la République française en 2005 pour sa campagne en faveur de l'abolition de la peine de mort en Iran.

Il a également reçu en 2009 le prestigieux prix Martin Ennals, qui récompense une personnalité pour son engagement en faveur des droits de l'Homme.

Le journaliste est par ailleurs en attente d'un second procès initié par le ministère du Renseignement, pour être apparu à l'antenne persane de la BBC en compagnie du chef religieux dissident Hossein Ali Montazeri, décédé en décembre, précise le site.

Emadeddin Baghi avait aussi été arrêté le 28 décembre, au lendemain de violentes manifestations antigouvernementales au cours desquelles 8 personnes avaient été tuées, les plus sanglants affrontements depuis les violences qui avaient suivi la réelection contestée d'Ahmadinejad en juin 2009.

Il avait ensuite été libéré sous caution au mois de juin, et Rahesabz n'a pas précisé s'il serait jugé à la suite des manifestations du 27 décembre.