Le président israélien Shimon Peres a dénoncé jeudi ce qu'il estime être une majorité «anti-israélienne» aux Nations unies, après les critiques nourries qui ont suivi l'assaut israélien meurtrier sur une flottille humanitaire fin mai.

«Nous nous sentons traités de manière discriminatoire, parce qu'il y a de nombreuses autres confrontations entre des organisations terroristes et des pays démocratiques», a déclaré M. Peres aux journalistes à Brdo Pri Kranju, près de Ljubljana, lors d'une visite de deux jours en Slovénie.

Evoquant l'attaque par l'armée israélienne d'un convoi humanitaire à destination de la bande de Gaza qui a fait neuf morts, Shimon Peres a dit qu'Israël «n'est pas le premier Etat (à être confronté à une organisation terroriste), mais a été montré du doigt parce qu'il y a une majorité anti-israélienne aux Nations unies».

L'attaque de la flottille humanitaire a été largement critiquée par la communauté internationale et a porté un coup aux relations d'Israël avec la Turquie.

Ankara exige des excuses d'Israël après la mort de neuf de ses ressortissants dans l'assaut, ainsi que le paiement de réparation aux familles des victimes et la levée du blocus sur Gaza, avant toute reprises des relations bilatérales.

«Je ne débattrai pas des exigences turques», a indiqué M. Peres.

Il a souligné qu'un rapport sur l'incident a montré que seul «un soldat israélien a commis une erreur (durant l'assaut) et il fait l'objet d'une procédure judiciaire».

Le président israélien est en visite en Slovénie pour renforcer les relations bilatérales avec Ljubljana et pour soutenir un projet slovène pour la rééducation d'enfants blessés de la bande de Gaza, lancé en 2008.

Après la Slovénie, Shimon Peres devait ensuite se rendre en Croatie.