Au moins quatre personnes ont été tuées et plus de 30 blessées dimanche dans des attentats en Irak, dont le plus meurtrier a été commis par une kamikaze à Ramadi, à 100 km à l'ouest de Bagdad, ont annoncé des responsables des services de sécurité.

«Au moins quatre personnes ont été tuées et 23 blessées, dont des femmes et des enfants, par une kamikaze à l'entrée du gouvernorat d'Al-Anbar», à Ramadi, a indiqué un responsable du ministère de l'Intérieur.

Ce bilan n'a pas été confirmé dans l'immédiat de sources locales.

Mohamed Fathi, porte-parole de la province, a fait état de deux morts et huit blessés dans l'attaque survenue vers 10h00 (03h00 HAE), un bilan également avancé par une source dans un hôpital de Ramadi.

Mais la police de la province n'a fait aucun commentaire dans l'immédiat.

Deux policiers ont par ailleurs été blessés dans un attentat suicide près d'un commissariat du centre de Mossoul, à 350 km au nord de Bagdad, selon le colonel de police Taha Salaheddine.

Des agents ont repéré un suspect s'approchant du commissariat et, comme il refusait de s'arrêter, ont ouvert le feu sur l'homme qui a fait exploser une ceinture d'explosifs, blessant deux policiers, a-t-il précisé.

A Kirkouk, Moustafa Hussein, responsable de l'office des Biens religieux de cette ville située à 240 km au nord de Bagdad, a été blessé dans un attentat à la voiture piégée qui a fait huit autres blessés devant le gouvernorat de la province, selon le colonel Khalil Ibrahim, de la police locale.

Si la violence a globalement baissé sur l'essentiel du territoire irakien, les provinces de Kirkouk et Ninive, dont Mossoul est la capitale, demeurent le théâtre d'attaques sanglantes, en raison notamment des tensions confessionnelles dans ces zones.

Avant 2006, la grande province à majorité sunnite d'Al-Anbar, qui couvre les étendues désertiques de l'ouest du pays, était elle une des plus importantes places fortes d'Al-Qaïda.

C'est dans cette province que ce sont cependant développées les premières milices «Sahwa», formées d'ex-insurgés ralliés à la lutte contre Al-Qaïda et financées dans un premier temps par les Américains, selon une stratégie qui a largement contribué à la baisse globale des violences dans le pays.

Les attaques meurtrières demeurent toutefois fréquentes dans la province d'Al-Anbar.

Le 18 juin, sept soldats irakiens avaient été tués dans une embuscade tendue par des hommes armés dans la localité d'Akashat, proche de la frontière syrienne.