L'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, retournera dans la région la semaine prochaine pour tenter de faire avancer les pourparlers indirects israélo-palestiniens dits «de proximité», a annoncé mercredi un haut responsable palestinien.

«M. Mitchell viendra dans la région la semaine prochaine afin de poursuivre les pourparlers de proximité», a déclaré à Washington le principal négociateur palestinien, Saëb Erakat, en marge de la visite du président de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Le président américain Barack Obama, qui a reçu M. Abbas à la Maison Blanche, a dit mercredi espérer des «progrès significatifs» cette année pour le processus de paix au Proche-Orient, malgré le raid israélien du 31 mai contre la flottille humanitaire destinée à Gaza.

M. Erakat a salué le retour dans la région de M. Mitchell, qui a joué un rôle-clé dans l'organisation des négociations indirectes, et a ajouté que M. Abbas était venu aux Etats-Unis avec comme message la nécessité urgente de progresser dans ces discussions.

«Le temps est crucial, c'est son message, nous avons besoin de voir une avancée réelle vers une solution à deux Etats et la fin de l'occupation», a-t-il dit.

M. Erakat a qualifié la réunion de «sérieuse», soulignant que le président américain avait «reconnu que le temps était crucial et que la situation à Gaza et au Proche-Orient dans son ensemble était intenable».

M. Obama a également promis lors de sa rencontre avec M. Abbas que les Etats-Unis allaient allouer 400 millions de dollars d'aide civile aux Palestiniens pour construire des logements et des écoles dans la bande de Gaza et en Cisjordanie.

L'assaut israélien du 31 mai contre la flottille a été évoqué, mais cet événement n'a pas dominé les discussions, a ajouté M. Erakat.

«Je pense que le plus important en l'occurrence, c'est la situation globale, et l'accent a été mis sur la fin de l'occupation», a-t-il dit.

M. Abbas participait mercredi après-midi à des discussions au département d'Etat. Il doit rencontrer vendredi la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton.