Le Parlement irakien issu des législatives de mars se réunira pour la première fois le 14 juin, a indiqué mardi un haut responsable de la présidence, une session à l'issue de laquelle le chef du plus grand bloc doit être chargé de former le prochain gouvernement.

«Le président (irakien Jalal Talabani) a décidé que le nouveau Parlement se réunirait lundi 14 juin», a déclaré à l'AFP le chef du bureau de la présidence, Nassir Al-Ani.

La Cour suprême irakienne avait ratifié il y a une semaine les résultats des législatives du 7 mars, levant le dernier obstacle à la formation d'un nouveau gouvernement.

Selon la Constitution irakienne, le conseil de la présidence disposait de 15 jours pour convoquer cette session inaugurale, lors de laquelle le chef du plus grand bloc sera chargé de former le gouvernement par le président de l'État.

La liste de l'ancien premier ministre laïc Iyad Allawi était arrivée en tête du scrutin de mars -crucial pour l'avenir du pays au moment où les troupes américaines quittent le pays-, avec 91 sièges contre 89 pour la liste du premier ministre sortant Nouri al-Maliki.

Cependant, M. Maliki pourrait se voir confier la tâche de constituer le nouveau cabinet, et par conséquent conserver son fauteuil, après l'accord signé entre sa liste et les formations chiites rivales. Cette alliance, qui doit encore être finalisée, deviendrait la plus grande coalition du Parlement.

Le 1er juin, le président de la Cour suprême avait confirmé que le chef de cette coalition serait chargé de former le futur gouvernement.

«À la suite de la ratification, le chef de la plus grande coalition est chargé de former le gouvernement lors de la session inaugurale du Parlement», avait dit Madhat Mahmoud levant l'ambiguïté régnant autour de la question.

Des membres de la liste de M. Allawi («Iraqiya») revendiquaient le droit de former le gouvernement après la victoire de leur camp.

M. Mahmoud avait par ailleurs affirmé que la Cour avait décidé de «reporter» la ratification des sièges de deux députés, sans que cela ne modifie les résultats des élections.

«La cour suprême a décidé de ratifier les résultats des élections législatives et de repousser celle de deux candidats», avait-il signalé.

Le premier député concerné, Omar Abdelsattar al-Karbouli, élu sur la liste Iraqiya de l'ancien premier ministre laïc Iyad Allawi, ne peut siéger au Parlement après des accusations de «soutien au terrorisme». Il a été remplacé par un autre candidat de la liste Iraqiya, a précisé M. Mahmoud.

Le second, Fourat Mohssen Saïd, élu sur la liste de l'Alliance nationale irakienne (ANI), un regroupement de partis chiites, s'est vu lui refuser son élection car il était toujours officier des forces de sécurité au moment de son enregistrement sur les listes électorales. Son cas est entre les mains de la Commission électorale.