Le blocus qu'Israël impose à la bande de Gaza continue d'entraver gravement la reconstruction des bâtiments et infrastructures, détruits lors de l'offensive israélienne de décembre 2008-janvier 2009, selon un rapport de l'ONU.

Seuls 25% des dégâts ont pu être réparés, plus d'un an et demi après l'offensive dévastatrice «plomb durci», souligne le rapport publié dimanche par le programme de développement de l'ONU.

Il relève toutefois que la plupart des institutions médicales ont été remises en état, dont dix des douze hôpitaux endommagés, ainsi que 78% du système de tout-à-l'égout et des conduites d'eau.

L'ONU estime qu'en dépit de quelques améliorations «l'aide internationale s'est révélée largement inefficace» du fait notamment qu'elle s'interdit d'utiliser du matériel importé à travers des tunnels de contrebande à la frontière égyptienne.

Or, selon la Banque Mondiale, 80% des importations parviennent à Gaza par ce biais.

Les organismes d'entraide islamiques, qui emploient elles des matériaux de construction venus par ces tunnels, «se sont avérées plus à même d'aider à la reconstruction», relève le rapport.

Il donne en exemple le Secours islamique, le Croissant Rouge du Qatar, l'Association caritative Al-Rahama, et autres associations qui opèrent toutes avec le soutien du mouvement islamiste Hamas, lequel contrôle la bande de Gaza (1,5 million d'habitants).

L'armée israélienne a mené du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009 une offensive à Gaza officiellement destinée à faire cesser les tirs de roquettes palestiniennes sur le sud d'Israël. Elle s'est soldée par la mort de 1 400 Palestiniens et la destruction partielle ou totale de 6 268 maisons.

Israël maintient un strict blocus de Gaza--sauf pour les produits de première nécessité-- depuis la prise du pouvoir dans ce territoire par le Hamas en juin 2007, par un coup de force, ne laissant passer qu'une quantité très limitée de ciment, au motif qu'il servirait aux groupes armés opérant à Gaza.