L'avocat iranien de Clotilde Reiss a annoncé samedi que la jeune universitaire française, détenue puis assignée à résidence à l'ambassade de France à Téhéran sous l'accusation d'espionnage, allait finalement pouvoir rentrer chez elle en France après le versement d'une amende de trois milliards de rials (315 000 dollars canadiens).

Me Mohammad-Ali Mahdavi Sabet a précisé à l'Associated Press qu'il allait récupérer dimanche auprès des autorités iraniennes le passeport de sa cliente, qui pourra alors quitter l'Iran. Bernard Valéro, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a sobrement dit avoir «pris note de la décision de justice» concernant la jeune femme et attendre «son retour sans délai».

L'avocat a précisé qu'elle avait été condamnée pour trouble à l'ordre public et espionnage, mais que la peine de dix ans de prison avait été commuée en une amende de trois milliards de rials (315 000 dollars canadiens), qui a été payée dans la foulée. «Je rentre au tribunal révolutionnaire de Téhéran pour prendre le passeport de Mlle Reiss et après elle va pouvoir rentrer, retourner en France. C'est fini», a-t-il précisé au micro de France 2.

La jeune femme, qui avait travaillé cinq mois à l'université d'Ispahan dans le centre de l'Iran, avait été interpellée début juillet 2009 en pleine répression du mouvement de contestation de l'opposition des résultats de la présidentielle de juin. Elle avait notamment été accusée d'avoir transmis des informations sur les manifestations post-électorales en Iran l'été dernier, d'avoir ainsi compromis la sécurité nationale et d'avoir participé aux rassemblements anti-gouvernementaux.

Au terme d'un mois et demi de détention, Clotilde Reiss avait été remise en liberté sous caution et assignée à résidence à l'ambassade de France dans l'attente de son jugement.