Al-Qaeda en Irak a confirmé dimanche la mort de ses deux principaux chefs, via une déclaration diffusée sur internet par l'État islamique en Irak, sa principale organisation porte-voix.

Le gouvernement irakien et les forces américaines avaient annoncé le 19 avril que les deux hommes avaient été tués lors d'une opération conjointe menée sur la maison où ils se cachaient près de Takrit, au nord de Bagdad, l'ancien fief de Saddam Hussein. C'est la première confirmation par Al-Qaeda de la mort de ces deux hommes, identifiés par Bagdad sous les noms de Abou Omar al-Bagdadi et Abou Ayyoub al-Masri.

Abou Ayyoub al-Masri dirigeait Al-Qaeda en Irak tandis qu'Abou Omar al-Bagdadi était à la tête d'un groupe de militants liés à Al-Qaeda, l'État islamique d'Irak, selon le premier ministre irakien Nouri al-Maliki.

La confirmation de leur décès intervient deux jours après la journée la plus meurtrière depuis le début de l'année en Irak: des attentats visant principalement les chiites ont tué 72 personnes, attaques considérées comme une riposte de l'insurrection sunnite à la mort des deux dirigeants d'Al-Qaeda.

Le communiqué ne fait cependant pas mention des attentats de vendredi, dont la responsabilité n'a pas été revendiquée pour le moment. Mais Al-Qaeda appelle à «transformer le sang de (ses) deux chefs en lumière et en feu», soulignant que les opérations du mouvement ne seront pas affectées par la mort de ces «deux héros sur le chemin du jihad».