Le Premier ministre pakistanais Yousuf Raza Gilani, à Washington pour un sommet sur le nucléaire, a assuré lundi que son pays était une puissance nucléaire responsable, écartant les inquiétudes sur la possibilité que des extrémistes puissent s'emparer de l'arsenal pakistanais.

M. Gilani, dirigeant du seul pays musulman puissance atomique déclarée, a rejeté les appels à cesser la production de matériaux fissiles, insistant sur le fait que le Pakistan avait besoin d'une arme de dissuasion face à son rival historique indien.

Le Premier ministre a au contraire appelé les États-Unis, qui s'appuient sur son pays pour combattre les extrémistes islamistes dans la région, à soutenir les efforts du Pakistan en matière de nucléaire civil.

«Je vous garantis que le Pakistan, en tant que puissance nucléaire responsable et démocratie émergente, se tient aux côtés de la communauté internationale dans ses efforts pour rendre le monde meilleur», a dit M. Gilani à la presse.

Le ministre des Affaires étrangères pakistanais Shah Mehmood Qureshi a assuré pour sa part que le Pakistan disposait d'un système de sécurité «de première classe» pour son arsenal nucléaire.

Le conseiller du président Barack Obama pour l'anti-terrorisme, John Brennan a affirmé lundi qu'Al-Qaeïda manifestait un intérêt «fort» pour les armes atomiques et mis en garde contre la menace «grave et réelle» d'un terrorisme nucléaire.

Une étude menée par la Kennedy School of Government de l'Université de Harvard a indiqué que le Pakistan était l'une des plus grandes sources d'inquiétude pour la sûreté nucléaire.