La commission parlementaire pakistanaise a finalisé un amendement constitutionnel visant à retirer au président pakistanais certains pouvoirs, hérités de l'ancienne dictature militaire, a annoncé mercredi son président.

Cet amendement devrait satisfaire les demandes de l'opposition et apaiser le climat politique sur la scène intérieure, au moment où Washington souhaite que le gouvernement se concentre sur la lutte contre les Talibans et les militants liés à Al-Qaeda, qu'il tient pour responsables des attaques transfrontalières contre les forces américaines et les forces de l'OTAN en Afghanistan.

«C'est un travail difficile qui a été mené amicalement et dans le consensus», a déclaré le sénateur Raza Rabbani, président de la commission parlementaire, lors d'une conférence de presse.

Cet avant-projet d'amendement prévoit de transférer certains pouvoirs présidentiels au premier ministre, à l'instar du droit à limoger un gouvernement élu et à nommer les chefs militaires, a annoncé le sénateur Hasil Baloch, un autre membre de la commission.

L'opposition politique a reproché au président Asif Ali Zardani de traîner des pieds pour laisser le pouvoir, ce qu'il avait promis de faire quand il a été élu en 2008.

L'amendement constitutionnel devra être approuvé à la majorité qualifiée du Parlement afin d'être ratifié.