Le premier ministre irakien sortant Nouri al-Maliki et son rival Iyad Allawi étaient mardi au coude à coude dans la course aux législatives avec le même nombre de sièges, selon une projection de l'AFP effectuée après le dépouillement de 80% des bulletins.

Selon cette projection, les listes des deux candidats obtiendraient chacune 87 des 310 sièges à pourvoir dans la prochaine assemblée.

En nombre de voix, M. Allawi est désormais en tête au niveau national devant le premier ministre, avec une marge extrêmement faible de 8984 votes, selon les résultats publiés par la commission électorale.

Quinze autres sièges au Parlement (réservés aux minorités notamment) ne sont pas intégrés dans la projection.

Selon cette projection, la liste de l'Alliance nationale irakienne, qui regroupe des partis religieux chiites, obtient 67 sièges et la liste des deux grands partis kurdes 38 sièges.

Les votes des Irakiens de l'étranger et des services de sécurité n'ont pas encore été intégrés pour l'heure par la commission électorale dans les résultats encore partiels et pourraient modifier la donne.

Au total, la liste d'Iyad Allawi (le Bloc Irakien) a récolté 2 102 981, celle de M. Maliki (l'Alliance pour l'État de droit) 2 093 997, l'ANI 1 597 937, et la liste Kurdistania des deux partis kurdes, 1 132 154.

Le premier ministre a réalisé de bons scores dans six régions chiites alors que M. Allawi est largement en tête dans quatre régions sunnites. Dans la capitale irakienne, qui possède le plus grand réservoir de sièges (68), M. Maliki menait avec plus de 69 000 votes d'avance.

M. Allawi, lui aussi chiite, a réussi à revenir dans la course après avoir réussi à s'adjuger la plupart des sièges des régions sunnites mais aussi à prendre des sièges sur son rival dans les provinces chiites du sud où il arrive souvent troisième comme à Kerbala, Najaf ou encore Bassora.

Avec des résultats aussi serrés, les négociations pour former le prochain gouvernement seront longues et chacun des deux candidats tentera de former des coalitions au Parlement pour pouvoir arracher le poste convoité de premier ministre.