La liste du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki est arrivée aux législatives en tête à Bagdad, province qui compte le plus grand nombre de sièges, creusant fortement son avance sur ses rivales, selon des résultats partiels publiés samedi par la commission électorale.

Selon ces résultats, basés sur à peine 18% des votes dépouillés, l'Alliance de l'Etat de droit (AED) de M. Maliki a recueilli 150.000 voix.

Avec 108.000 voix, l'Alliance nationale irakienne (ANI), coalition chiite composée entre autres du Conseil suprême islamique d'Irak (CSII) d'Ammar al-Hakim et du mouvement de Moqtada al-Sadr, est au coude à coude avec le Bloc irakien de l'ancien Premier ministre laïc Iyad Allawi (105.000 voix).

La province de Bagdad octroie 70 sièges, soit plus du cinquième du nombre total de députés au Parlement (325).

Une large victoire à Bagdad et dans les régions sud chiites, où il est en tête, permettrait à M. Maliki de sortir vainqueur de ce scrutin crucial, soit en position de force pour se maintenir à la tête du gouvernement.

Aucune des listes n'obtiendra seule la majorité absolue. De difficiles négociations sont attendues entre elles pour la formation d'une coalition gouvernementale.

Selon des résultats partiels annoncés au compte-gouttes depuis jeudi, l'AED est en tête dans quatre provinces chiites du sud de l'Irak (Babylone, Mouthanna, Najaf et Kerbala) et dans le gouvernorat à majorité chiite de Bagdad.

La liste de M. Allawi est donnée gagnante dans les provinces majoritairement sunnites de Diyala et Salaheddine, tandis que l'INA est en tête dans le gouvernorat chiite de Missane, toujours selon des résultats partiels.

La liste commune des deux partis UPK et PDK est arrivée en tête à Erbil, l'une des trois provinces de la région autonome du Kurdistan, dans le nord de l'Irak.

A ce stade, seuls les résultats de neuf des 18 provinces sont connus et seulement partiellement puisque moins de 30% des bulletins dans ces régions ont été dépouillés. Les résultats complets ne seront pas annoncés avant le 18 mars au plus tôt, une attente qui génère spéculations et accusations de fraude de la part des partis politiques.