Des soldats américains ont ouvert le feu mercredi soir sur une voiture dans le quartier de Tobchi, dans l'ouest de Bagdad, tuant une journaliste irakienne et son mari, a annoncé la police jeudi.

Ce responsable de la police s'exprimant sous le couvert de l'anonymat n'a pas fourni plus de précisions sur les circonstances de la mort d'Aseel al-Obeidi et de son mari. La morgue a confirmé les décès, précisant que les corps du couple étaient criblés de balles.

La journaliste travaillait pour la chaîne de télévision indépendante Dijla, qui a récemment fermé pour cause de problèmes financiers.

L'armée américaine n'a pas confirmé, disant seulement enquêter sur la mort de deux Irakiens mercredi alors que l'armée menait des opérations de sécurité conjointes avec les forces irakiennes dans le secteur. Elle n'a pas dit si les deux Irakiens en question étaient la journaliste et son époux.

Le syndicat des journalistes irakiens a dénoncé ces décès et réclamé une enquête transparente. La mort de civils irakiens tués par les soldats américains est un sujet sensible depuis le début du conflit, mais leur nombre ont beaucoup diminué depuis que les forces américaines se font plus discrètes, dans le cadre de la politique de retrait progressif adoptée par l'administration Obama.

Selon le Comité pour la protection des Journalistes (CPJ), basé à New York, au moins 140 journalistes ont été tués en Irak depuis l'invasion en mars 2003.