Le Premier ministre libanais Saad Hariri a estimé dimanche au Koweït que le dernier rapport du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) enquêtant sur l'assassinat de son père lui donnait espoir que les meurtriers seraient identifiés.

«Le rapport nous donne espoir» que les coupables seront identifiés et «donne une claire indication de la crédibilité du tribunal», a déclaré à la presse M. Hariri, dont le père et ancien Premier ministre Rafic Hariri a été tué dans un attentat en février 2005 à Beyrouth.

«Le rapport montre que le tribunal a besoin de plus de temps pour parvenir à la vérité, et le peuple et le gouvernement doivent attendre», a encore dit M. Hariri.

Selon le rapport annuel du TSL publié samedi, «le bureau du procureur a avancé de manière significative dans la constitution d'un dossier qui permettra de traduire les auteurs des crimes devant la justice».

Le TSL qui emploie 262 personnes de 58 nationalités est installé dans une banlieue de La Haye, pour des raisons de sécurité.

Les deux premiers rapports de la commission d'enquête internationale de l'ONU, créée après l'assassinat de M. Hariri, avaient conclu à des «preuves convergentes» mettant en cause les renseignements syriens et libanais. La Syrie a toujours nié toute implication.

M. Hariri, arrivé au Koweït samedi pour une visite officielle de deux jours, a été reçu par l'émir, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah et le Premier ministre, cheikh Nasser Mohammad al-Ahmad Al-Sabah.

Dans un discours samedi soir devant des représentants de la communauté libanaise au Koweït, forte de près de 100 000 membres, il a appelé les émigrés libanais, «qui ont contribué de par le monde à l'édification d'Etats prospères», à investir au Liban.

«Vous, membres de la diaspora libanaise, êtes le trésor du Liban (...) votre pays a besoin de vos capacités, de votre expertise et de votre savoir», a-t-il ajouté.