Quatre journalistes iraniens et un ancien professeur d'université arrêtés à la suite de la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad, ont été libérés dimanche, a rapporté l'agence Ilna.

Les journalistes réformateurs Abdolreza Tajik, Mashallah Shamsolvaezin et Mohammad Javad Mozafar ainsi que Behrang Tonkaboni, rédacteur en chef d'une revue culturelle, ont été libérés de la prison Evine de Téhéran après le versement d'une caution, a ajouté Ilna.

Ilna a également annoncé la libération sous caution d'un professeur d'université à la retraite, Mohammad Sadeq Rabani.

D'après Ilna, ils avaient tous été arrêtés à la suite des manifestations de la journée de deuil d'Achoura, qui avaient donné lieu le 27 décembre à des affrontements dans lesquels au moins huit personnes avaient été tuées.

De son côté, le site de la minorité réformatrice au Parlement, Parlemannews.ir, a rapporté que MM. Mozafar, qui est également un militant des droits des détenus, et Tajik avaient versé une caution de 100.000 dollars chacun.

Jeudi, le quotidien réformateur Bahar avait annoncé la libération de plusieurs responsables de l'opposition, arrêtés ces derniers mois pour leur participation au mouvement de protestation post-électoral.

Certains ont été libérés sous caution tandis que d'autres ont simplement bénéficié de permissions de sortie.

Ces dernières semaines, d'autres personnalités de l'opposition ont été libérées sous caution, parfois après des condamnations en première instance.

Plusieurs milliers de personnes avaient été arrêtées pour leur participation au mouvement de contestation contre la réélection en juin du président Mahmoud Ahmadinejad. La plupart ont été libérées mais plusieurs centaines, notamment des dizaines de responsables réformateurs, de journalistes et de militants des droits de l'Homme, sont toujours en prison.