Les habitants du sud du Yémen vont lancer à partir du 20 février une «intifada» (révolte des pierres) pour obtenir la sécession du sud, a déclaré mercredi à l'AFP un des dirigeants du mouvement.

«Le 20 février va marquer le début d'une nouvelle étape. Nous allons lancer à cette date une révolte des pierres, organiser des manifestations et appeler à la désobéissance civile (...) pour obtenir notre indépendance», a affirmé le dirigeant sudiste islamiste Tarek al-Fadhli, joint au téléphone depuis Dubaï.

L'ex-jihadiste, dont les partisans sont armés, a cependant assuré que cette «intifada» demeurerait «pacifique», ajoutant «nous ne voulons pas avoir recours à la violence».

Tarek al-Fadhli, fils de l'ancien sultan d'Abyane (450 km au sud de Sanaa) du temps du protectorat britannique, s'est rallié au mouvement séparatiste qui s'est développé ces derniers mois dans le sud du Yémen.

Interrogé au sujet de l'apparition de certains groupes prônant la lutte armée contre les forces nordistes déployées dans le sud du Yémen, M. Fadhli a affirmé qu'il n'était pas lié à ces activistes et qu'il dénonçait leur action «qui porte préjudice à notre cause».

Il a par ailleurs affirmé qu'il n'y avait «aucun lien entre le mouvement sudiste et Al-Qaeda, comme le régime de Sanaa veut le faire croire».

Les manifestations réclamant la sécession du sud du Yémen, qui était avant 1990 un État indépendant, se sont multipliées au cours des derniers mois.

Les habitants du sud estiment faire l'objet de discrimination de la part des nordistes et ne pas bénéficier d'une aide économique suffisante.