Plus de 150 députés iraniens ont porté plainte contre Mir Hossein Moussavi, réclamant des poursuites judiciaires à l'encontre du chef de l'opposition pour son rôle dans les manifestations postérieures à la présidentielle du 12 juin, a rapporté samedi un journal iranien.

«Plus de 150 députés ont signé cette plainte contre Moussavi», a déclaré Mohammad Taghi Rahbar, le chef du groupe des députés religieux du Parlement iranien, cité par l'édition internet du quotidien gouvernemental Iran.

«Les gens veulent la condamnation des chefs de la sédition (opposition, ndlr) car les fauteurs de troubles ont porté atteinte à la vie et aux biens des gens», a-t-il ajouté.

Le procureur général iranien, Gholamhossein Mohseni Ejeie, a affirmé que cette plainte avait été remise par ses soins au parquet de Téhéran, a rapporté le quotidien Iran.

En octobre, une centaine de députés avaient demandé à la justice d'agir contre M. Moussavi, estimant que son attitude après la présidentielle du 12 juin avait porté atteinte à la réputation du régime islamique.

Ancien Premier ministre de l'ayatollah Rouhollah Khomeiny durant la guerre Iran-Irak (1980-88), M. Moussavi n'a jamais cessé de dénoncer des fraudes massives supposées lors de la présidentielle.

Cette nouvelle plainte intervient à quelques jours du 31ème anniversaire de la révolution islamique, le 11 février.

De grandes manifestations sont organisées chaque année par le pouvoir pour célébrer cet anniversaire. Le président Mahmoud Ahmadinejad doit prononcer un discours à cette occasion.

Les principaux chefs de l'opposition, Mir Hossein Moussavi, l'ancien président du parlement Mehdi Karoubi et l'ancien président réformateur Mohammmad Khatami, ont appelé leurs partisans à y participer.

Depuis le scrutin présidentiel, les partisans des candidats défaits, MM. Moussavi et Karoubi, profitent de chaque manifestation officielle pour descendre dans la rue et exprimer leur opposition.