Israël et l'Autorité palestinienne ont remis vendredi aux Nations unies leurs réponses au rapport Goldstone sur les crimes de guerre commis durant l'opération Plomb durci dans la Bande de Gaza.

Le rapport Goldstone -du nom du juge sud-africain Richard Goldstone qui a supervisé la mission de l'ONU chargée d'enquêter sur les violations de droits de l'homme lors de l'offensive l'hiver dernier- a accusé à la fois Israël et le Hamas, aux commandes de la Bande de Gaza, d'avoir commis des crimes de guerre. Il a été approuvé par l'Assemblée générale des Nations unies en novembre et les deux parties avaient jusqu'au 5 février pour y répondre.

Le rapport demandait à l'État hébreu de mettre sur pied une commission indépendante chargée d'enquêter sur les exactions commises entre le 27 décembre 2008 et le 18 janvier 2009. Une requête éludée par Israël vendredi.

Dans sa réponse écrite au rapport Goldstone, Israël s'engage à ce que «chaque incident fasse l'objet d'une enquête complète et juste pour faire en sorte que des leçons en soient tirées et que, si cela se justifie, des procédures disciplinaires ou criminelles soient engagées». Le document de 46 pages du gouvernement israélien ne fait aucune référence à une commission d'enquête indépendante.

L'Autorité palestinienne a également remis sa réponse au rapport Goldstone, a rapporté l'observateur palestinien à l'ONU Riyad Mansour vendredi. Elle contient un rapport préliminaire rédigé par une commission palestinienne mise en place il y a quelques jours.

«Il n'y a aucune symétrie entre le pouvoir d'occupation, Israël, et ses actes criminels, dont des crimes de guerre commis contre notre peuple, et tout acte qui aurait pu être commis par le côté palestinien, ceux qui vivent sous l'occupation», insiste Riyad Mansour.

Le Hamas a refusé cette semaine de mettre sur pied une commission indépendante chargée d'enquêter sur les roquettes tirées depuis la Bande de Gaza sur le territoire israélien. Le Mouvement de la résistance islamique affirme ne pas avoir ciblé de civils. Selon des responsables du Hamas, les roquettes visaient des objectifs militaires mais, n'étant pas équipées de système de guidage, elles ont touché des civils par erreur.