L'armée israélienne consultera de manière plus étroite ses conseillers juridiques lors de futures offensives, ont affirmé mercredi des responsables de la sécurité de l'État hébreu. Cette décision a été motivée par les accusations de crimes de guerre qui ont suivi l'intervention israélienne de l'hiver dernier dans la Bande de Gaza.

Les officiers reçoivent aussi une formation plus intensive sur les réglementations en temps de guerre et sur la législation internationale, précisait-on de même source. Le chef d'état-major de Tsahal, Gabi Ashkenazi, a ordonné à l'armée de consulter ses conseillers juridiques pendant les opérations, et pas seulement au moment de la planification, comme cela a été le cas avec la guerre de Gaza, ont ajouté ces responsables.

Cette nouvelle politique fait suite aux conclusions du rapport Goldstone -du nom du magistrat sud-africain Richard Goldstone qui l'a supervisé-, qui accuse Israël et les Palestiniens d'avoir chacun commis des crimes de guerre lors de l'opération «Plomb durci» en décembre et janvier derniers.

Des dirigeants politiques et militaires ont dû annuler des déplacements en Grande-Bretagne en raison des efforts déployés par des militants palestiniens pour les faire traduire en justice, en s'appuyant sur une loi en matière de crimes de guerre qui dépasse les barrières juridictionnelles.