Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) réclame sept millions de dollars et la libération de plusieurs de ses membres détenus en Mauritanie contre la libération des trois volontaires humanitaires espagnols retenus en otages au Mali, a assuré jeudi le quotidien El Mundo.

Le ministère espagnol des Affaires étrangères, interrogé par l'AFP, s'est refusé à tout commentaire sur cette information.

«Aqmi réclame sept millions de dollars (4,8 millions d'euros, ndlr) de rançon pour les trois coopérants espagnols séquestrés le 29 novembre» en Mauritanie alors qu'ils acheminaient de l'aide humanitaire en Afrique de l'Ouest à bord d'un convoi, écrit le journal espagnol sans citer de sources.

El Mundo ajoute que les ravisseurs des trois Espagnols - Roque Pascual, 50 ans, Albert Vilalta, 35 ans, et Alicia Gamez, 35 ans - exigent également «la libération d'un nombre déterminé» d'activistes d'Aqmi détenus en Mauritanie.

L'un des Espagnols, Albert Vilalta, blessé par balle à une jambe lors de son enlèvement, «est bien soigné» et son état «évolue positivement», avait indiqué mercredi le directeur de l'ONG Barcelona Accio Solidaria, Francesc Osan.

Selon El Mundo, le gouvernement espagnol est informé des exigences des ravisseurs et le président du Mali, Amadou Toumani Touré, joue «un rôle fondamental dans les négociations».

Le président malien aurait ainsi dépêché au nord du Mali, où seraient retenus les otages dans une région désertique frontalière avec l'Algérie, son consul en Arabie Saoudite, Iyad Ag Gali, un ancien rebelle touareg.

Ce dernier serait en contact avec un chef tribal du nord du Mali pour négocier la libération des trois otages espagnols, mais aussi celles de l'otage français, Pierre Camatte, capturé le 26 novembre, et de l'Italien Sergio Cicala et son épouse Philomène Kabouree, capturés le 18 décembre par Aqmi.

D'après des informations recoupées il y a un quelques jours par l'AFP, au moins trois intermédiaires tentent d'obtenir la libération des otages européens.