Une commission de l'ONU a dénoncé, vendredi dans une résolution, les «violations graves et répétées» des droits de l'homme en Iran, y compris lors de la répression des manifestations ayant suivi la dernière élection présidentielle.

La résolution, non contraignante, a été votée par 74 voix contre 48, avec 59 abstentions, par la commission plénière des droits de l'Homme de l'Assemblée générale de l'ONU. Le soutien à l'Iran a ainsi légèrement diminué depuis l'an dernier, lorsqu'une résolution similaire avait été adoptée par 70 voix contre 51, avec 60 abstentions.

Le texte devrait être adopté à une date ultérieure par l'Assemblée générale, où siègent les 192 États membres de l'ONU. Ce sera la 22e fois depuis 1985 que l'Assemblée plénière de l'ONU s'exprimera ainsi sur la situation des droits de l'homme en Iran.

La résolution exprime la «profonde préoccupation» de la commission devant les «violations graves et répétées» des droits de l'homme en Iran.

Elle mentionne tout particulièrement «la réaction du gouvernement à la suite de l'élection présidentielle du 12 juin et la multiplication concomitante des atteintes aux droits de l'homme».

Celles-ci comprennent des «actes de harcèlement, d'intimidation et de persécution, avec notamment arrestation, détention arbitraire ou disparition de membres de l'opposition, journalistes et autres représentants des médias, de bloggeurs, d'avocats, de religieux, de défenseurs des droits de l'homme, d'universitaires, étudiants et autres personnes exerçant leur droit à la liberté de réunion et d'association pacifiques, dont il est résulté un grand nombre de morts et de blessés».