Le président américain Barack Obama rencontrera le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, lundi, pour la première fois depuis l'échec des derniers efforts des États-Unis pour relancer les pourparlers de paix au Proche-Orient, a indiqué dimanche un responsable de la Maison-Blanche.

Le président américain recevra Netanyahu dans le bureau ovale de la Maison-Blanche lundi après-midi, a précisé ce responsable qui a requis l'anonymat.

Le premier ministre israélien est arrivé dimanche à Washington pour une visite de trois jours au cours de laquelle il devrait rencontrer des membres du Congrès et s'exprimer devant l'assemblée annuelle des principales organisations juives d'Amérique du Nord.

La Maison-Blanche avait précédemment refusé de confirmer la rencontre Obama-Netanyahu, forçant les responsables israéliens à déclarer que l'absence éventuel d'entretien ne devait pas être interprété comme le signe révélateur d'une crise avec les États-Unis du fait de l'enlisement des efforts de paix avec les Palestiniens.

«Nous entretenons des relations de travail étroites et quotidiennes avec la Maison-Blanche et le département d'État ainsi qu'au niveau personnel avec les dirigeants américains, et ces relations se déroulent dans une ambiance excellente», avait déclaré le principal porte-parole de Netanyahu, Nir Hefetz, à la radio publique israélienne.

Le premier ministre a «surtout pour objectif de s'exprimer devant la communauté juive américaine sur le danger iranien et les effets du rapport Golstone» de l'ONU accusant Israël de crimes de guerre durant son offensive à Gaza l'hiver dernier, avait-il ajouté.

M. Obama a été contraint d'annuler un discours devant les organisations juives pour pouvoir participer à une cérémonie saluant la mémoire des victimes de la fusillade de Fort Hood (Texas).

L'administration américaine a présenté comme «prioritaires» ses efforts en vue d'une relance des pourparlers de paix israélo-palestiniens suspendus depuis l'offensive israélienne à Gaza.

Après avoir soutenu pendant des mois qu'Israël devait geler totalement la colonisation en Cisjordanie occupée avant la reprise de ces pourparlers, la secrétaire d'État, Hillary Clinton, a créé la surprise la semaine dernière à Jérusalem en appelant les Palestiniens à renoncer à l'exigence d'un tel préalable.

Mme Clinton a ensuite rappelé que les États-Unis considèrent toujours comme «illégales» les colonies israéliennes dans les territoires occupés depuis 1967.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a porté un coup aux efforts de paix en déclarant qu'il ne souhaitait pas briguer de nouveau mandat en janvier.

Le ministre israélien de la Défence Ehud Barak est de son côté attendu dimanche à Washington pour des discussions avec son homologue américain Robert Gates et l'émissaire spécial pour le Proche-Orient George Mitchell, selon un responsable de son bureau.