Les parlementaires sunnites ont obtenu samedi un report de 24 heures du vote de la loi électorale rendant problématique la tenue d'élections législatives à la date prévue du 16 janvier, a-t-on indiqué de source officielle.

«Nous avons reçu soudainement la nouvelle proposition sur Kirkouk et nous avons besoin de l'étudier et de cadrer nos idées», a affirmé aux journalistes le président sunnite du Parlement Iyad al-Samarraï, en annonçant un report jusqu'à dimanche matin.

Pour sa part, le chef de la commission électorale Faraj al-Haïdari a répété que tenir les élections comme prévu le 16 janvier est «impossible». «Nous dirons une fois la loi votée par le Parlement combien de jours avons nous besoin pour l'organisation du scrutin. Nous pouvons le faire entre le 16 et le 31 janvier, date limite selon la Constitution», a-t-il déclaré à la télévision.

Un compromis sur l'organisation du scrutin dans la région disputée de Kirkouk a été rédigé par les chiites et a reçu l'approbation des kurdes.

Il propose, selon le texte obtenu par l'AFP, que dans la province de Kirkouk et dans celles où il y a des contestations sur la composition du corps électoral, le scrutin ait lieu sur la base des électeurs enregistrés en 2009.

Cependant les résultats seront provisoires. Un comité composé de parlementaires des régions contestées, de représentants du ministère du Plan, de l'Intérieur et de la commission électorale, avec l'aide de l'ONU, a un an pour passer en revue les liste électorales et dispose du droit d'annuler les voix de tous les électeurs dont l'inscription lui paraît suspecte et de redistribuer les sièges.

En dépit des pressions américaines et de l'ONU, les députés butent sur la question de la ville pétrolière de Kirkouk. Les Arabes et Turcomans affirment que les Kurdes sont venus en masse depuis 2003 pour modifier la démographie de la province.

Les Kurdes au contraire affirment qu'ils n'ont fait que revenir dans la ville après en avoir été chassés par Saddam Hussein et souhaitent que les listes électorales correspondent à la démographie actuelle qui leur est plus favorable.