Israël a porté plainte devant le Conseil de sécurité de l'ONU suite à l'explosion «survenue dans un dépôt d'armes du Hezbollah» dans le sud du Liban, a annoncé mardi le ministère israélien des Affaires étrangères.

La représentante d'Israël à l'ONU, Gabriela Shalev, a réclamé une «réunion urgente du Conseil de sécurité pour traiter d'une violation grave de la résolution 1701 du Conseil de sécurité» que cette explosion a révélée, précise le ministère dans un communiqué.

Dans sa plainte, elle accuse «des éléments de l'armée libanaise de fermer les yeux sur la reconstitution par le Hezbollah de ses infrastructures au Liban sud» et réaffirme qu'Israël considère que la «responsabilité de tout ce qui se passe au Liban sud incombe au gouvernement libanais».

«C'est la seconde fois en trois mois qu'une explosion se produit dans un dépôt d'armes du Hezbollah, ce qui prouve que ce mouvement détient des armes illégales au sud du fleuve Litani et y reconstitue ses infrastructures militaires», affirme-t-elle

Israël avait déjà réclamé en juillet une «action plus énergique» de la Finul, la Force des Nations unies au Liban, contre les dépôts d'armes du mouvement chiite libanais Hezbollah, après des explosions dans un dépôt dans un village du sud du Liban.

Le président israélien Shimon Peres a estimé mardi que le Hezbollah transformait le Liban en «baril de poudre».

L'armée israélienne a diffusé dans la soirée des images prises par un drone montrant des roquettes évacuées la veille d'une maison du sud du Liban appartenant à un membre du mouvement chiite Hezbollah après une explosion apparemment accidentelle.

Le Hezbollah a confirmé dans un communiqué qu'une explosion s'était produite dans le garage de la maison d'un de ses membres à Tayr Felsay, à 20 kilomètres à l'est de la ville côtière de Tyr.

La résolution 1701, qui avait abouti à la cessation des hostilités de la seconde gurre du Liban à l'été 2006, mais pas à un cessez-le-feu permanent entre Israël et le Hezbollah, exige le strict respect d'un embargo sur les armes à destination des milices libanaises ou étrangères présentes au Liban.

Elle prévoit en outre au sud du fleuve Litani «une zone d'exclusion de tous personnels armés», hormi les soldats de l'ONU et ceux de l'armée libanaise.