Le calme était revenu lundi à Jérusalem-est après des heurts la veille dans la Vieille ville entre Palestiniens et policiers israéliens qui ont fait plusieurs blessés de part et d'autre.

Kes magasins ont été rouverts après une grève partielle du commerce dimanche en protestation contre l'intervention de la police israélienne sur l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam après la Mecque et Médine.

Les premiers heurts avaient éclaté dans la matinée de dimanche sur l'Esplanade, lorsqu'environ 150 musulmans avaient attaqué à coups de pierres un groupe constitué, selon eux, de fidèles juifs venus y prier par provocation.

La police israélienne a assuré pour sa part qu'il s'agissait de touristes, mais depuis plusieurs jours le Waqf (l'office des biens musulmans) se plaignait de visites d'ultra-nationalistes israéliens sur le site.

Dans la partie orientale de la ville (annexée après son occupation en juin 1967), des jeunes Palestiniens ont ensuite affronté les forces de l'ordre déployées en nombre dans les rues étroites de la Vieille ville en leur jetant des pierres, les policiers répliquant avec des grenades assourdissantes.

Les affrontements ont fait une dizaine de blessés parmi les manifestants. Au total, 17 membres des forces de l'ordre ont été légèrement blessés, d'après la police, qui a procédé à 11 arrestations.

L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a accusé les autorités israéliennes de «crime nécessitant l'intervention immédiate de la communauté internationale» et averti que de telles actions «détruisaient tous les efforts pour ramener la paix et établir un État palestinien indépendant avec Jérusalem pour capitale».

De son côté, le mouvement islamiste Hamas, qui a dénoncé un «crime sioniste», a organisé des manifestations de protestation dans la bande de Gaza, qui ont rassemblé plusieurs milliers de personnes.

Les incidents se sont produits alors qu'Israël célèbre depuis dimanche soir le jour du Grand Pardon (Yom Kippour), marqué par un jeûne et des prières.