Des leaders de l'opposition iranienne ont réclamé mardi la libération immédiate de centaines de personnes arrêtées lors des manifestations contre la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad.

L'appel émane du candidat malheureux à la présidentielle du 12 juin et principal leader de l'opposition Mir Hossein Moussavi, d'un autre candidat, le réformateur Mehdi Karoubi, et de l'ancien président réformateur Mohammad Khatami. «La vague d'arrestations inutile devrait cesser immédiatement et ceux qui ont été arrêtés sans avoir commis le moindre crime devraient être relâchés», indiquent ces trois responsables politiques dans un communiqué diffusé par Ghalamnews, le site Internet de campagne de M. Moussavi.

La semaine dernière, le chef de la police iranienne, le général Esmail Ahmadi-Moghadam, avait affirmé que deux tiers des personnes arrêtées à Téhéran lors des manifestations avaient été libérées.

Début juillet, il avait déclaré que «la police avait arrêté 1.032 personnes dans les récentes émeutes à Téhéran».

Les autorités iraniennes ont arrêté plusieurs figures réformatrices, des militants politiques, des journalistes et des centaines de manifestants pour étouffer le mouvement de contestation à la réélection de M. Ahmadinejad.

Le communiqué commun appelle également au retrait des forces de sécurité des positions sur lesquelles elles avaient été déployées afin de mettre fin aux troubles.

Les auteurs du texte jugent que le déploiement des forces de sécurité «ne fait que radicaliser les mouvements politiques».

M. Moussavi dénonce des fraudes lors du scrutin et réclame l'organisation d'une nouvelle élection en dépit de la validation, par le Conseil des Gardiens de la constitution, de la victoire de M. Ahmadinejad.