Le candidat malheureux à la présidentielle iranienne Mir Hossein Moussavi a appelé mardi ses partisans à ne participer à aucune manifestation dans la journée pour ne pas tomber dans «le piège des confrontations planifiées», a dit à l'AFP son conseiller Abolfazl Fateh.
Le candidat malheureux à la présidentielle iranienne Mir Hossein Moussavi a appelé mardi ses partisans à ne participer à aucune manifestation dans la journée pour ne pas tomber dans «le piège des confrontations planifiées», a dit à l'AFP son conseiller Abolfazl Fateh.
«Lors de la manifestation d'hier (lundi), certaines personnes ont parlé d'une manifestation aujourd'hui à 17h00 (8h30 HAE) de la place Vali Asr jusqu'à Jam-e Jam», dans le centre de Téhéran, a-t-il déclaré dans un communiqué.
Le quartier général de M. Moussavi «appelle les gens à éviter le piège des confrontations planifiées», a-t-il ajouté.
Au lendemain d'une manifestation géante de partisans de M. Moussavi contestant la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad, les opposants ont prévu une nouvelle manifestation place Vali Asr à 17h00.
Le pouvoir iranien a appelé à une contre-manifestation au même endroit une heure plus tôt, à 16h00 (7h30HAE), selon l'agence Irna.
Le message de M. Moussavi a été répercuté à un très grand nombre de ses partisans par des sites internet et sur des blogs iraniens proches du candidat.
Il a aussi été, chose rarissime, répercuté par la télévision iranienne en début d'après-midi.
La radio télévision d'Etat a assuré une couverture quasi nulle de la manifestation de soutien à M. Moussavi qui avait rassemblé lundi à Téhéran un minimum de plusieurs centaines de milliers d'habitants de la capitale.
Ces derniers avaient appelé à une nouvelle manifestation mardi sur la place Vali Asr.
Le pouvoir a répliqué par l'annonce d'une contre-manifestation «populaire», que les partisans de M. Moussavi ont perçu avant tout comme le prélude à des attaques possibles contre ses manifestants.
La presse étrangère interdite aux «manifestations illégales»
Les autorités iraniennes ont interdit à la presse étrangère de couvrir les manifestations illégales, dont celle des partisans du candidat malheureux à la présidentielle Mir Hossein Moussavi prévue mardi à Téhéran, a annoncé le ministère de la Culture.
Il est interdit à la presse étrangère de «participer ou de couvrir les rassemblements qui se tiennent sans autorisation du ministère de l'Intérieur», selon un communiqué transmis à l'AFP.
Une telle mesure n'est normalement pas prise par les autorités iraniennes, qui restreignent plutôt la seule couverture d'un évènement en images.