L'ancien président américain Jimmy Carter a prédit dimanche que le bloc de colonies israéliennes situé au sud de Jérusalem «resterait pour toujours» sous le contrôle d'Israël.

Au cours d'une rare visite à Neve Daniel, une des colonies de ce secteur de la Cisjordanie occupée, dans le Goush Etzion, M. Carter a affirmé : «Je ne peux concevoir que cette zone particulière de colonisation sera jamais abandonnée (par Israël : ndlr) ou transférée en territoire palestinien».

Ce secteur «fait partie des colonies proches de la frontière de 1967 qui seront là pour toujours», a ajouté l'ancien président, 85 ans, un opposant farouche à la colonisation des Territoires palestiniens.

L'ancien président américain, en tournée au Proche-Orient, avait à son initiative rencontré l'un des dirigeants des colons de Cisjordanie, Shaoul Gosldtein, président du Conseil régional du Goush Etzion.

Ce dernier a présenté à son invité l'histoire de la communauté juive du Goush Etzion avant la création de l'Etat d'Israël, en 1948, ainsi que des projets communs israéliens-palestiniens dans la région.

«C'est notre patrie historique mais nous reconnaissons le droit à d'autres personnes de vivre à nos côtés», a-t-il dit à l'ancien président américain. «Nous croyons aux droits de l'homme et nous souffrons quand ils (les Palestiniens) souffrent», a-t-il ajouté.

 «J'espère qu'à l'avenir nous verrons un accord entre Israël et le peuple palestinien pour parvenir à la paix», lui a répondu M. Carter.

L'actuel président américain, Barack Obama a appelé à un gel total de la construction dans les colonies de Cisjordanie, où vivent plus de 280.000 Israéliens.

Les Palestiniens conditionnent la reprise des négociations avec Israël à l'arrêt total de la colonisation, considérée comme illégale au regard du droit international.

Jimmy Carter est à l'origine du traité de paix entre Israël et l'Egypte, scellé en 1979 après les accords de Camp David, qui ont conduit au démantèlement des colonies construites dans la péninsule égyptienne du Sinaï après la guerre des Six Jours, en juin 1967.