Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a qualifié samedi sa réélection de «grande victoire», ajoutant que le scrutin de vendredi avait été «totalement libre».

Avec ce scrutin, «le peuple iranien a inspiré de l'espoir aux nations et déçu ceux qui lui souhaitent du mal», a-t-il dit dans une adresse télévisée à la nation.

«C'est une grande victoire (...), ce sont des élections totalement libres», a-t-il ajouté.

La victoire du président sortant a été contestée par son principal adversaire, Mir Hossein Moussavi, qui a jugé que le scrutin avait été truqué.

«Nous empruntons une nouvelle voie aujourd'hui, qui, bien qu'allant dans le même sens que la précédente, s'effectue à un niveau et avec une perspective plus élevés», a dit M. Ahmadinejad, qualifiant aussi sa victoire «d'énorme épopée».

Le président a appelé ses partisans à manifester dimanche à partir de 17H00 (8H30 HAE) sur la place Vali-Asr, dans le centre de Téhéran, au lendemain de manifestations de partisans de M. Moussavi qui ont ensuite tourné à l'émeute.

Il a repris son discours de campagne qui était centré sur la lutte contre les «profiteurs» du régime, qu'il avait associés à M. Moussavi.

«Il n'y aura personne qui puisse chercher à obtenir des privilèges pour lui même ou les membres de sa famille», a-t-il dit.

Il avait accusé de corruption l'ex-président Akbar Hachémi Rafsandjani, un des soutiens de M. Moussavi, et son fils Mohsen pendant la campagne. Il l'avait accusé aussi d'avoir orchestré et financé la campagne de M. Moussavi.

Le conseiller de presse de M. Ahmadinejad, Ali Akbar Javanfekr, déclarait samedi matin «espérer qu'avec la nouvelle situation, il y aurait une purification sérieuse et immédiate au sein des institutions du pouvoir».