Quatre activistes palestiniens ont été tués lundi matin dans un accrochage avec des soldats israéliens à la frontière entre la bande de Gaza et l'État hébreu, selon un nouveau bilan de sources médicales.

Selon ces sources, les corps des quatre hommes ont été récupérés sur le lieu de l'accrochage par les secouristes palestiniens.

Ils portaient des ceintures explosives et deux des corps ont été déchiquetés par des explosions, ont précisé ces mêmes sources.

Au moins 12 autres Palestiniens ont été blessés par des tirs israéliens dans les combats qui se sont produits à l'est de Gaza-ville, dans le secteur des points de passages frontaliers de Karni et Nahal Oz, contrôlés par Israël.

Selon des témoins palestiniens, certains des activistes étaient à cheval quand ils ont attaqué les militaires. Les tirs israéliens sur eux provenaient d'une position de l'armée et d'un appareil qui survolait le secteur, ont-ils ajouté.

Les combattants palestiniens ont lancé des roquettes antichar sur les forces israéliennes, ont ajouté les témoins.

En soirée, une organisation palestinienne jusqu'ici inconnue, «Les soldats d'Allah», a revendiqué la responsabilité de l'attaque dans un communiqué au bureau de l'AFP à Gaza.

Selon ce texte, trois des membres de cette organisation ont été tués dans l'attaque, Hani Tarabin, Taher Issa et Fahed Minawi.

Selon un porte-parole de l'armée israélienne, les activistes palestiniens avaient ouvert le feu à proximité de la frontière, entraînant une riposte de forces israéliennes.

Il a affirmé que «les terroristes se sont approchés de la barrière de sécurité avec des camions transportant aussi cinq chevaux chargés d'explosifs.»

«Certains des terroristes portaient également des ceintures explosives», a-t-il ajouté.

Selon lui, l'armée a utilisé des chars et des hélicoptères de combat lors de l'accrochage.

L'armée israélienne n'a pas fait état de victime dans ses rangs.

Des sources militaires ont de leur côté estimé qu'il pourrait s'être agi d'une tentative des activistes palestiniens d'enlèver des soldats israéliens.

Le chef du gouvernement du Hamas qui contrôle Gaza, Ismaïl Haniyeh, a dénoncé dans des déclarations à la presse «un raid israélien qui confirme les intentions hostiles (d'Israël) envers la bande de Gaza».

L'accrochage est l'un des plus meurtriers depuis la fin d'une vaste offensive israélienne à Gaza en décembre/janvier qui a tué plus de 1400 Palestiniens.

La bande de Gaza est aux mains du Hamas depuis juin 2007 et un coup de force contre l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas. Un cessez-le-feu entre ce mouvement islamiste et Israël, décrété le 18 janvier à l'issue de l'offensive, reste fragile.