Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a répété jeudi que Jérusalem «resterait» la capitale unifiée d'Israël, au cours d'une cérémonie célébrant le 42ème anniversaire de la conquête et de l'annexion du secteur oriental de la ville.

«Jérusalem est la capitale d'Israël. Elle l'a toujours été, le restera pour toujours et ne sera jamais divisée», a déclaré M. Netanyahu pendant cette cérémonie à la Colline des munitions, haut lieu des combats qui ont opposé les troupes israéliennes à celles de la Jordanie pendant la guerre israélo-arabe de juin 1967.

Israël observe le calendrier hébraïque lunaire pour marquer cette cérémonie annuelle.

«Le lien du peuple juif et de Jérusalem remonte à des milliers d'années (...) Elle restera unifiée sous notre souveraineté. Jamais depuis que la ville a été réunifiée, la liberté de culte pour tous n'a été aussi pleinement assurée», a poursuivi M. Netanyahu.

Peu auparavant, le chef de l'État hébreu, Shimon Peres, avait de son côté déclaré: «Jérusalem a été et restera la capitale d'Israël, et n'a jamais été la capitale d'aucun autre État».

Environ 200 Palestiniens et Israéliens ont de leur côté manifesté jeudi à Jérusalem-Est contre l'annexion par Israël de Jérusalem-Est.

Cette annexion de facto a été complétée par le vote le 30 juillet 1980, d'une «loi fondamentale» proclamant Jérusalem «réunifiée et capitale éternelle d'Israël».

Des députés de la coalition de droite au pouvoir en Israël ont annoncé jeudi le dépôt d'un projet de loi contre toute concession sur Jérusalem, exigeant une majorité spéciale pour toute modification des limites municipales.

Le précédent gouvernement israélien avait laissé entendre qu'Israël pourrait renoncer à sa souveraineté sur certains quartiers arabes de Jérusalem-Est dont les Palestiniens veulent faire la capitale de leur futur État.

Mais l'actuel gouvernement de droite dirigé par Benjamin Netanyahu, issu des élections du 10 février, écarte une telle option.

L'annexion de Jérusalem-Est, suivie par des constructions massives de quartiers de colonisation n'a jamais été acceptée par la communauté internationale.

La question de Jérusalem a été l'une des pierres d'achoppement des pourparlers entre Israël et les Palestiniens, aujourd'hui au point mort.

La population actuelle de Jérusalem s'élève à 760 800 personnes dont près de 492 400 Juifs (65%) et 268 400 Arabes (35%), presque tous des Palestiniens de Jérusalem-Est, selon des chiffres publiés cette semaine par l'Institut de Jérusalem d'études israéliennes.