Trois attentats ont été perpétrés jeudi à Bagdad et à Kirkouk, faisant au moins 17 morts et plusieurs dizaines de blessés, dans une explosion de violence qui intervient quelques semaines seulement avant le retrait annoncé des troupes combattantes américaines des villes irakiennes.

À Bagdad, dans le quartier de Dora (sud), une bombe a explosé dans la matinée au passage d'une patrouille américaine près d'un marché, faisant sept morts, quatre civils et trois soldats américains, selon l'armée américaine. Neuf autres soldats américains ont été blessés.

Selon la police irakienne et des responsables hospitaliers, toutefois, 12 civils ont été tués et 25 blessés.

Plus tôt jeudi, un kamikaze s'était fait exploser dans les faubourgs de la ville pétrolière de Kirkouk, dans le nord de l'Irak, tuant sept hommes des unités paramilitaires sunnites qui attendaient en file de recevoir leurs soldes mensuelles, a annoncé la police irakienne.

Le major Salam Zankana a précisé que la déflagration s'était produite vers 7h00 locales. Il a ajouté que les morts étaient tous membres du Conseil de l'Eveil, une organisation composée par des musulmans sunnites qui se sont coalisés contre les insurgés. Huit autres ont été blessés.

Les membres du Conseil sont les cibles de nombreuses attaques et attentats perpétrés notamment par Al-Qaeda en Irak et d'autres organisations insurgées.

Toujours jeudi, dans l'ouest de Bagdad, une bombe a explosé dans un commissariat, tuant trois policiers et en blessant 19 autres, selon un responsable de la police irakienne. La bombe avait été cachée dans une poubelle et transportée dans le commissariat, a-t-il ajouté.

Mercredi, au moins 41 personnes ont été tuées et plus de 70 autres blessées dans l'explosion d'une voiture piégée dans un quartier chiite du nord-ouest de Bagdad. L'attentat s'était produit près d'un restaurant dans le quartier de Shula, à majorité chiite.