L'Irak n'a plus autant besoin de soldats dans ses villes, a estimé dimanche le premier ministre Nouri al-Maliki, à un mois et demi du départ prévu des forces américaines des agglomérations irakiennes.

«Nous n'avons pas besoin d'un nombre de soldats aussi important dans les villes car nous les contrôlons», a déclaré le premier ministre dans un communiqué diffusé après un entretien avec la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, arrivée dimanche matin pour une visite surprise en Irak. «Un retrait responsable n'affectera pas la situation de la sécurité», a encore dit M. Maliki. «Nous travaillons sur le développement de nos capacités en matière de renseignements.»

Aux termes de l'accord conclu en novembre entre Bagdad et Washington, les forces américaines doivent avoir quitté les villes irakiennes d'ici la fin juin, et l'ensemble du pays avant la fin 2011.

Or l'Irak connaît depuis février un regain de violences, notamment à Bagdad et Mossoul (nord), la deuxième ville du pays. Avril a été le mois le plus meurtrier en Irak depuis septembre dernier avec 355 Irakiens et 18 militaires américains tués, selon des chiffres officiels.

Les États-Unis comptent actuellement environ de 139 000 soldats en Irak.