Quatre civils, dont deux enfants de moins de dix ans ont été tués dimanche dans l'explosion d'une bombe devant un commissariat de police dans le sud de l'Afghanistan, tandis que 16 insurgés ont trouvé la mort dans des combats, a-t-on appris de source officielle.

L'attentat, qui s'est déroulé dans le district de Gereshk de la province d'Helmand, un bastion des insurgés et le premier centre de production d'opium du pays, a été revendiqué par un porte-parole local des talibans. «Les explosifs étaient dissimulés dans une moto. Quatre civils ont été tués, dont deux enfants et sept personnes blessées, parmi lesquelles deux policiers», a déclaré à l'AFP le porte-parole du gouverneur de Helmand, Daud Ahmadi.

Les deux enfants étaient une petite fille de 8 ans et un garçon de dix ans, selon un communiqué du ministère de l'Intérieur, précisant que l'attentat avait eu lieu devant le principal commissariat de police du district.

Des attentats, parfois suicides, visent régulièrement les forces de sécurité afghanes et internationales, mais les civils sont le plus souvent les victimes de telles attaques.

Par ailleurs, le ministère de l'Intérieur a fait part dimanche de la fin d'une opération de deux jours impliquant plus de 200 policiers et des soldats de la coalition sous commandement américain, dans la province d'Orouzgan (sud).

«Douze terroristes armés ont été tués au cours de l'opération», a-t-il indiqué.

Les violences des insurgés afghans, parmi lesquels les talibans chassés du pouvoir fin 2001 par une coalition emmenée par les Etats-Unis, ont redoublé d'intensité depuis deux ans malgré la présence de 70 000 soldats étrangers, auxquels vont se joindre 21 000 renforts américains dans les prochains mois.