Le premier cas de grippe porcine au Proche-Orient a été confirmé mardi en Israël, chez un jeune Israélien rentré récemment d'un séjour au Mexique et hospitalisé depuis dimanche, tandis qu'un second cas suspect est toujours à l'étude.

«Effectivement, le virus a été détecté», a indiqué une porte-parole de l'hôpital Laniado de Netanya, au nord de Tel-Aviv, en référence au cas de l'homme, âgé de 26 ans, admis dimanche et placé en isolement après son retour du Mexique vendredi.

Le malade «se trouve dans une section isolée de l'établissement. Il se sent bien», selon la même source.

Les examens effectués sur Tomer Vajime ont confirmé la présence du virus de la grippe porcine, avait auparavant annoncé la radio militaire.

Jusqu'à présent, il n'était pas clair si cet homme était porteur de la maladie. «Désormais, on peut dire de façon officielle que la grippe porcine est arrivée en Israël», a poursuivi la radio.

Il s'agit du premier cas confirmé de grippe porcine au Proche-Orient.

Un autre Israélien présentant des symptômes similaires après son retour du Mexique a été hospitalisé lundi dans un autre établissement, mais les résultats des tests ne sont pas encore connus.

Le ministre de la Défense Ehud Barak a annoncé dans un communiqué la mise en place d'une «cellule de crise» chargée de prendre les mesures nécessaires en cas de propagation de la maladie.

«C'est une épidémie qui s'étend dans le monde entier, il n'y a pas de raison qu'Israël y échappe», a commenté sur la radio publique le docteur Ran Balitzer, responsable du dispositif de lutte contre la grippe porcine au ministère israélien de la Santé.

Se voulant rassurant sur le cas de ce premier malade confirmé, il a indiqué qu'il n'était «pas nécessaire de procéder à des examens de toutes les personnes qui sont entrées en contact avec lui et qui se sentent bien».

Il a aussi indiqué que son ministère allait procéder à des consultations pour déterminer s'il fallait revoir les mesures de précaution prises.

«Pour ce qui est d'éventuelles mesures supplémentaires de prévention, nous allons procéder à des consultations cet après-midi», a-t-il précisé alors que, jusque-là, le ministère s'était borné à recommander aux Israéliens de ne se rendre au Mexique qu'en cas d'absolue nécessité.

Avant que ce premier cas ne soit officiellement confirmé, le chef des services épidémiologiques du ministère de la Santé, le Dr Itamar Groto, avait noté que «depuis cinq années», Israël s'était «préparé à des risques d'épidémie de ce type».

Il avait appelé toute personne de retour du Mexique et présentant des symptômes de grippe à en informer aussitôt les autorités médicales.

Le vice-ministre israélien de la Santé, l'utra-orthodoxe Yaakov Litzman, a décidé lundi de retenir le terme «grippe du Mexique» et non «grippe porcine», le porc étant considéré comme un animal impur par le judaïsme.

La grippe porcine aurait fait plus de 150 morts au Mexique, et s'est étendue aux Etats-Unis, au Canada, en Grande-Bretagne, en Espagne et à présent en Israël et en Nouvelle-Zélande, faisant craindre une pandémie d'ampleur mondiale.

Des cas suspects ont également été détectés dans plusieurs autres pays.

Au Moyen-Orient, des mesures de surveillance ont été prises en Jordanie, a indiqué mardi un responsable du ministère de la santé. Les autorités des Emirats arabes unis et d'Arabie saoudite ont elles assuré qu'aucun cas n'avait été recensé, et détaillé des mesures.

Lundi, le Liban, qui a également pris des mesures, a interdit l'importation de porcs vivants et de viande de porc fraîche.