Le premier ministre israélien sortant Ehud Olmert a affirmé qu'il n'y aurait «jamais de paix» sans un partage de Jérusalem dont «une partie doit devenir la capitale d'un État palestinien».

«Ne nous faisons pas d'illusion, il n'y aura jamais de paix avec les Arabes et les Palestiniens si, en fin de compte, une partie de Jérusalem ne devient pas la capitale d'un État palestinien», a déclaré M. Olmert dont les propos ont été diffusés samedi par la radio publique. M. Olmert a également souligné que les «décisions courageuses mais douloureuses» qu'Israël devra prendre pour parvenir à la paix comprennent un «retrait presque total de la Judée-Samarie», la Cisjordanie.

«Il n'y a que deux voies pour parvenir à la paix, on y va avec les yeux grands ouverts et le coeur brisé, mais avec détermination, ou on parvient au même résultat à notre corps défendant, car il n'y a pas d'autre choix», a ajouté M. Olmert.

Le premier ministre sortant, contraint à la démission à la suite d'une série d'affaires de corruption, avait déjà averti en 2008 que le fait de maintenir la souveraineté israélienne sur l'ensemble de la ville «ne marcherait pas».

Israël a annexé la partie orientale de Jérusalem après son occupation en juin 1967, alors que les Palestiniens veulent en faire la capitale de leur futur État.

Quelque 270 000 Palestiniens vivent dans cette partie orientale où plus de 200 000 Israéliens se sont installés depuis 1967 dans une douzaine de quartiers de colonisation.

Le statut de Jérusalem-est, qui inclut la Vieille ville abritant les lieux saints juif, chrétien et musulman, a déjà fait achopper les négociations israélo-palestiniennes à plusieurs reprises dans le passé.

Le premier ministre pressenti, Benjamin Netanyahu, chef de file de la droite, s'est en revanche déclaré opposé à la moindre concession sur Jérusalem-est.