Quatre soldats américains ont été blessés et leur interprète irakien a été tué mardi lors d'une attaque dans un poste de police de Mossoul (nord), selon les autorités américaines, alors que le ministère irakien de l'Intérieur faisait état de quatre militaires tués.

A Washington, un porte-parole du ministère de la Défense a affirmé que «quatre soldats américains et un interprète (irakien) ont été blessés alors qu'un second a été tué par des tirs à Mossoul».

«Les quatre soldats ont été blessés et non tués. Nous sommes encore en train d'évaluer la situation», a assuré à l'AFP le lieutenant-colonel Patrick Ryder. Un porte-parole de l'armée américaine à Bagdad, le colonel Bill Buckner, a également indiqué que «plusieurs soldats ont été blessés dans l'attaque, toutefois aucun n'a été tué».

Dans un communiqué, l'armée a déclaré que «vers 14H00 (5 h HNE) aujourd'hui, il y a eu une attaque à l'arme légère contre un poste de la police irakienne à Mossoul».

«Les forces de la coalition et la police irakienne tenaient une réunion au moment de l'attaque. Des rapports préliminaires indiquent qu'un interprète irakien a été tué dans l'attaque», selon le texte.

«Le personnel blessé a été transféré vers un hôpital militaire mobile de Mossoul», a précisé l'armée.

Auparavant, une source au ministère irakien de l'Intérieur avait annoncé que deux policiers irakiens avaient abattu quatre soldats américains et leur interprète, en visite dans un poste de police à Mossoul, l'un des derniers bastions urbains d'Al-Qaïda.

«Quatre soldats américains et leur interprète ont été tués par deux policiers irakiens, appartenant à deux importantes tribus de la région, qui ont ouvert le feu sur eux dans le quartier de Dawassa, au centre de Mossoul», à 370 km au nord de Bagdad, a-t-elle déclaré à l'AFP. «Ils se sont ensuite enfuis», a-t-elle ajouté.

Le corps de l'interprète irakien, atteint de plusieurs balles, a été transporté à la morgue, selon un lieutenant de la police.

La patrouille américaine visitait le quartier général de la police chargée de la protection des ponts et des tunnels, a ajouté le policier sans autre précision.

Selon le ministère, les forces américaines et irakiennes ont lancé une chasse à l'homme à Mossoul et dans un village au sud de la ville pour tenter de retrouver les auteurs de l'attaque.

Le 12 novembre, un militaire irakien avait tué deux soldats américains et en avait blessé six à Mossoul avant d'être abattu.

Selon les autorités irakiennes, le militaire avait tiré sur l'unité américaine après avoir été giflé par un soldat. L'armée américaine avait nié toute rixe.

Mossoul et ses plus de 1,5 million d'habitants sunnites, chiites, chrétiens et kurdes, est considérée par le commandement américain comme l'épicentre de l'action des partisans en Irak d'Oussama ben Laden, repoussés en 2007 de Bagdad et de l'ouest du pays.

L'armée irakienne, soutenue par des unités de l'armée américaine, y mène depuis le 14 mai une vaste offensive contre la branche irakienne d'Al-Qaïda mais des attentats continuent très régulièrement de faire des victimes.