La majorité des 17 000 soldats américains qui vont être envoyés en renfort dans les prochains mois en Afghanistan seront déployés dans le sud, où l'insurrection est la plus violente, a annoncé lundi le commandant en second des forces de l'OTAN dans le pays.

 

   Le président américain Barack Obama a approuvé la semaine dernière l'envoi de 17 000 soldats supplémentaires, qui s'ajouteront aux 38 000 militaires américains déjà déployés en Afghanistan.

   «Ces renforts seront principalement dirigés vers les provinces d'Helmand, de Kandahar et de Zaboul», a indiqué le général britannique Jim Dutton, au cours d'un entretien avec des journalistes.

   «Ils renforceront les troupes présentes dans ces zones où l'insurrection est la plus virulente», a ajouté le chef adjoint de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) de l'OTAN.

   La province de Kandahar est le berceau du mouvement des talibans et un de leurs bastions, de même que la province voisine d'Helmand, qui est aussi le premier centre de production d'opium du pays. Zaboul occupe une position stratégique, sur la route qui mène de Kaboul à Kandahar.

   Les renforts «vont arriver aussi vite qu'il est raisonnablement possible», a assuré le général. Le Pentagone avait auparavant indiqué qu'ils devraient arriver d'ici l'été.

   Par ailleurs, l'Isaf a demandé aux 41 nations qui la composent des renforts en soldats et en hélicoptères, plus spécialement destinés à assurer la sécurité de l'élection présidentielle, prévue le 20 août.

   «Il s'agit de plusieurs milliers de soldats supplémentaires, destinés à créer des groupes mobiles disponibles en cas de besoin», selon le général Dutton.

   Ce dernier a également évoqué «un déclin considérable» de l'activité des insurgés dans l'est du pays au cours des trois derniers mois, qui serait lié à la pression accrue de l'armée pakistanaise, dans les zones tribales pakistanaises, de l'autre côté de la frontière.

   Ces zones abritent des groupes fondamentalistes armés pakistanais, des talibans afghans et des membres d'Al-Qaeda.

   Les violences des insurgés afghans, dont les talibans chassés du pouvoir en novembre 2001 par une coalition emmenée par les États-Unis, ont redoublé d'intensité depuis deux ans malgré la présence de plus de 70 000 soldats étrangers.