Les députés irakiens vont devoir choisir un candidat de compromis pour la présidence du Parlement après avoir échoué jeudi à s'accorder sur les noms proposés près de deux mois après la démission forcée de Mahmoud Machhadani, a-t-on appris de source parlementaire.

«Personne n'a remporté le nombre de voix requis», a déclaré le premier vice-président du Parlement, Khaled al-Attiya.

«Un nouveau candidat de consensus devra être recherché», a-t-il ajouté, sans préciser de date pour un nouveau vote.

Le poste revient de fait aux sunnites. Depuis le 23 décembre, les élus sunnites, profondément divisés, n'ont pas réussi à s'accorder sur la désignation d'un candidat.

Iyad al-Samarraï, du Parti islamique, un critique du Premier ministre Nouri al-Maliki, est arrivé en tête avec 136 voix, à deux voix de la majorité absolue requise.

Ce résultat ne peut que satisfaire les proches du chef du gouvernement qui soupçonnent M. Samarraï de chercher à renverser M. Maliki.

Le Parti islamique est la principale composante du Front de la Concorde irakienne, le plus gros groupe parlementaire sunnite.

Khalil Jaddoua, du Conseil du dialogue national, a obtenu 81 voix.

Vingt députés ont voté blanc. Sur les 275 membres du Parlement, 237 étaient présents.

Mercredi, MM. Samarraï et Jaddoua étaient arrivés en tête d'un premier vote, à la suite duquel trois autres candidats avaient été éliminés.

M. Samarraï était arrivé premier, mais n'avait pas obtenu la majorité absolue nécessaire à l'élection du président du Parlement, soit 138 voix, ce qui est quasiment impossible en raison de la multiplication des candidatures.