Richard Holbrooke, l'émissaire américain pour l'Afghanistan et le Pakistan, a été reçu samedi à Kaboul par le président afghan Hamid Karzai, dans le cadre des efforts déployés par Washington pour combattre les extrémistes islamistes.

Aucun détail de l'entretien entre le représentant des Etats-Unis et le président d'Afghanistan n'a été rendu public.

Un porte-parole du président afghan avait indiqué avant la rencontre que les discussions porteraient vraisemblablement sur la coordination entre soldats afghans et étrangers dans les opérations contre le terrorisme et sur la mise sur pied d'une force de sécurité afghane.

La rencontre s'est déroulée au deuxième jour de la visite de M. Holbrooke en Afghanistan, après trois jours au Pakistan. La tournée qui le mènera en Inde a été entreprise alors que les Américains veulent engager une révision majeure de leur stratégie dans la région, de plus en soumise à l'extrémisme islamiste.

M. Holbrooke s'est déjà entretenu avec le ministre afghan des affaires étrangères Rangeen Dadfar Spanta.

Le président Barack Obama, qui en a fait une des priorités de son mandat, a promis une nouvelle approche dans la lutte contre l'insurrection des talibans en Afghanistan, en la liant à celle contre leurs bases arrières et celles d'Al-Qaïda dans les zones tribales du nord-ouest du Pakistan, frontalières.

M. Obama doit prendre dans les prochains jours une décision sur le nombre de soldats américains qu'il a promis d'envoyer en renfort, ainsi que la date de leur arrivée.

M. Obama a été plus critique sur le gouvernement afghan que son prédécesseur, au point que M. Karzai a reconnu jeudi, dans une interview à la télévision Al-Jazira, qu'il y avait «une crise» entre Washington et Kaboul.

Evoquant la mort de civils lors des opérations de la force militaire internationale, il a souhaité que les Afghans soient davantage associés à la préparation et à la réalisation des opérations.