Un accord entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas sur une trêve dans la bande de Gaza pourrait intervenir «la semaine prochaine», a estimé lundi à Paris le président égyptien Hosni Moubarak.

Interrogé par la presse sur la date à laquelle pourrait intervenir une trêve, M. Moubarak a répondu : «peut-être la semaine prochaine».

«J'ai dit que l'accalmie interviendra peut-être la semaine prochaine», a-t-il insisté à l'issue d'un déjeuner d'une heure avec le président français Nicolas Sarkozy.

Outre la question de la trêve à Gaza, les deux présidents ont discuté plus généralement de «la situation» au Proche-Orient, de la «reconstruction de Gaza» et de la conférence que l'Égypte organise le 2 mars au Caire à ce sujet, a poursuivi M. Moubarak. «J'ai d'ailleurs invité le président (français) à venir avec moi inaugurer» cette conférence, a-t-il ajouté.

Le chef de l'État égyptien s'est réjoui du rôle joué par la France dans le processus de paix dans la région. «Le président Sarkozy a toujours été à nos côtés. Il nous a aidés dès le début sur le dossier de Gaza, pour le lancement de l'initiative de paix, pour les discussions concernant la trêve également», a souligné M. Moubarak.

L'Égypte a multiplié ces derniers jours les contacts avec les émissaires d'Israël et du Hamas pour tenter d'arracher une suspension durable des violences.

Le cessez-le-feu du 18 janvier, après une offensive israélienne de 22 jours sur Gaza, a été violé à plusieurs reprises par de nouveaux tirs de roquettes palestiniennes, suivis de bombardements de représailles israéliens.

Selon la présidence française, Paris et Le Caire travaillent «ensemble sur une trêve d'un an, dix-huit mois si c'est possible».

Cette trêve serait accompagnée «de la libération (du soldat franco-israélien Gilad) Shalit (détenu par le Hamas)», de la réouverture des points de passage, d'abord complètement pour l'aide humanitaire puis la reconstruction», a ajouté la présidence française.

M. Sarkozy a reçu M. Moubarak afin de «l'encourager» dans son rôle de «faiseur de paix», a-t-on également souligné dans l'entourage du chef de l'État français, estimant qu'il avait fallu au président égyptien «beaucoup de courage» pour «assumer ce rôle compte tenu de l'opinion publique» égyptienne.

Le Hamas s'est déjà dit favorable à une trêve d'un an à condition que soient ouverts les points de passage entre Gaza et Israël, ainsi que le terminal de Rafah, entre le territoire palestinien et l'Égypte.

Le sort des tractations entamées par l'Égypte est suspendu au résultat des élections législatives israéliennes, mardi.