Le taux de participation aux élections provinciales qui se sont déroulées samedi en Irak a atteint 51%, contre 55,7% lors du précédent scrutin en 2005, a annoncé dimanche le chef de la Commission centrale électorale.

«Le taux de participation a atteint 51% au niveau national», a déclaré Faraj al-Haydari lors d'une conférence de presse à Bagdad. Près de 7 millions d'Irakiens sur 15 millions d'inscrits ont voté dans le calme pour départager 14.431 candidats concourant pour 440 sièges dans les conseils provinciaux. D'importantes mesures de sécurité avaient été déployées.

Seules 14 des 18 provinces votaient, les trois régions kurdes et la province disputée de Kirkouk devant voter plus tard dans l'année.

Ces conseils élisent ensuite les gouverneurs des provinces du pays.

En 2005, où l'ensemble des 18 provinces avaient voté, la participation s'était élevée à 55,7%. La minorité sunnite avait boudé le scrutin mais les Kurdes avaient voté en masse.

Ramenée à taux égal, soit selon une participation établie sur les 14 provinces qui ont voté samedi, la participation en 2005 aurait été de 49,8%.

Le taux de participation le plus élevé samedi a été constaté dans la province sunnite de Salaheddine avec 65%.

Signe du retour aux urnes des sunnites, les provinces d'Al-Anbar et de Ninive ont atteint respectivement 40% et 60%.

La province chiite qui a vu le plus nombre de votants est celle de Mouthanna avec 61% des inscrits.

Les participations les plus basses dans les provinces chiites ont été enregistrés dans la province ce Missane, avec 46% et à Bagdad avec environ 40%.

Le scrutin de samedi était le premier depuis les législatives de décembre 2005. Il s'est déroulé sans grand incident et sous la protection de près d'un million de policiers et militaires irakiens.

Les premiers résultats officiels seront connus dans la semaine et les résultats définitifs ne seront publiés que dans plusieurs semaines.

«Nous avons pu voir une participation forte toute la journée», avait affirmé samedi Staffan de Mistura, le représentant du secrétaire général de l'ONU en Irak.

Le président américain Barack Obama a pour sa part qualifié le scrutin d'«important pas en avant» qui devrait «faire avancer le processus permettant aux Irakiens de prendre en main leur avenir».

Le premier ministre Nouri al-Maliki, dont la liste «Coalition pour l'État de droit» est donnée favorite, s'est réjoui de l'«importante participation» au scrutin qui avait aussi valeur de test pour sa propre popularité.

Sa liste est arrivée en tête dans les régions chiites, selon des résultats partiels établis par l'AFP à partir des données des comités électoraux locaux.

Tous les sortants ont été durement sanctionnés pour leur gestion car la population leur reprochait leur incapacité à fournir les services de base et à lutter contre le chômage.